Mohammed Ben Sulayem réélu à la tête de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) / Photo: Giuseppe CACACE - AFP
Le président sortant de la Fédération internationale de l'automobile (FIA) Mohammed Ben Sulayem, à la tête de l'instance dirigeante du sport auto depuis fin 2021 et seul candidat, a été réélu vendredi sans surprise pour un second mandat de quatre ans.
"Je m'engage à continuer à œuvrer pour la FIA, pour le sport automobile, pour la mobilité et pour nos clubs membres dans toutes les régions du monde", a déclaré dans un communiqué l'Emirati de 64 ans, 14 fois titré en championnat du Moyen-Orient des rallyes.
"Nous avons surmonté de nombreux obstacles, mais aujourd'hui, ensemble, nous sommes plus forts que jamais", a-t-il encore dit, à l'issue d'une élection dont le processus électoral est contesté.
La Suissesse Laura Villars, empêchée de postuler à la présidence de la FIA, a assigné fin octobre l'instance en justice pour contester les règles du scrutin, qui ont interdit selon elle à tout opposant à Ben Sulayem, de se présenter.
Le tribunal judiciaire de Paris, qui a été saisi de l'affaire, n'a pas suspendu la tenue de l'élection mais a ordonné un procès pour examiner le processus électoral qui se tiendra à partir du 16 février 2026.
Pour son premier mandat, Mohammed Ben Sulayem -qui a succédé au Français Jean Todt- avait axé sa campagne sur la modernisation de la FIA et davantage de transparence. Il promettait un audit externe sur la gouvernance, une évaluation des finances et la mise en place de rapports budgétaires et financiers.
Sous son ère, l'instance qui règlemente entre autres les Championnats du monde de Formule 1, des rallyes (WRC) ou encore d'endurance (WEC) est passée d'un déficit de 24 millions d'euros en 2021 à un bénéfice de 4,7 millions en 2024.
Son mandat a toutefois été marqué par plusieurs controverses: Ben Sulayem a été accusé d’avoir tenté d’influer sur les Grands Prix de Las Vegas et d’Arabie saoudite en 2023, avant d’être blanchi par le Comité d’éthique de la FIA.
Il a aussi suscité la colère des pilotes de F1 et de rallye après l’imposition de fortes amendes pour propos grossiers, mesure qu’il a finalement assouplie.
L'Émirati divise jusque dans son propre camp puisqu'en avril dernier, Robert Reid, son vice-président chargé du sport et proche allié, a démissionné en dénonçant un manque de transparence.
A.Krishnamurthy--BD