Trump accuse de "trahison" les médias qui questionnent sa santé / Photo: ANDREW CABALLERO-REYNOLDS - AFP
Donald Trump a jugé que les articles qui portent sur sa santé et sa vitalité relèvent de la "sédition, peut-être même de la trahison", s'attirant mercredi une réponse ferme du New York Times, particulièrement visé.
Le président américain a publié mardi soir sur son réseau Truth Social un très long message attaquant le grand quotidien new-yorkais et d'autres médias pour avoir laissé entendre que son rythme ralentissait.
"Je pense en réalité que c'est de la sédition, peut-être même de la trahison quand le New York Times et d'autres font sans cesse des articles MENSONGERS pour diffamer et rabaisser LE PRESIDENT DES ETATS-UNIS", a écrit Donald Trump.
Aujourd'hui âgé de 79 ans, il est le plus vieux chef d'Etat jamais élu aux Etats-Unis.
"Aucun président n'a jamais travaillé aussi dur que moi!", a-t-il encore affirmé, indiquant qu'il avait subi des examens médicaux "longs, approfondis et très ennuyeux."
Il s'est aussi targué, une nouvelle fois, d'avoir "brillé" lors d'examens cognitifs auxquels, selon lui, aucun de ses prédécesseurs ne s'est jamais soumis.
Le républicain a affirmé que "la meilleure chose qui pourrait arriver à ce pays serait que le New York Times cesse de paraître", après que le journal a publié récemment un article soulignant que son programme quotidien était moins chargé que pendant son premier mandat et relevant qu'il avait semblé s'assoupir pendant des événements publics.
- "Même intérêt" -
"Les Américains ont droit à du journalisme poussé et des mises à jour régulières sur la santé des responsables qu'ils élisent", a réagi Nicole Taylor, porte-parole du quotidien, dans une déclaration transmise à l'AFP.
"M. Trump avait salué notre travail sur l'âge et l'état de forme de ses prédécesseurs; nous appliquons le même intérêt journalistique à sa vitalité", a-t-elle ajouté.
Le milliardaire n'avait cessé pendant la campagne d'accabler son prédécesseur et rival démocrate Joe Biden, présenté comme sénile.
Mercredi soir encore, pendant un rassemblement en Pennsylvanie (nord-est), Donald Trump a qualifié l'ancien président de "connard endormi", dans un discours énergique de plus d'une heure.
"Quand je ralentirai, je le saurai, mais ce n'est pas d'actualité", a-t-il encore écrit sur Truth Social.
Le président américain a passé en octobre une visite médicale incluant une IRM et son médecin a affirmé qu'il était en excellente santé, en particulier sur le plan cardiovasculaire.
Il avait été vu avec des hématomes sur la main droite et avec des chevilles enflées.
Mais la Maison Blanche a affirmé que ces bleus étaient dus à "des serrages de main fréquents" et à sa prise d'aspirine comme traitement cardiovasculaire de routine.
R.Khurana--BD