Nutzen Sie Bombay Durpun mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use Bombay Durpun with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar Bombay Durpun con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le Bombay Durpun avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare Bombay Durpun con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o Bombay Durpun com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Une frappe aérienne de la junte sur un hôpital de l'ouest de la Birmanie a fait 33 morts, ont annoncé jeudi l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et un groupe rebelle, alors que l'armée mène une vaste offensive à l'approche d'élections.
Taille du texte:
"La situation est terrible", a déclaré un travailleur humanitaire, Wai Hun Aung, évoquant une frappe mercredi soir d'un avion militaire contre l'hôpital général de la ville de Mrauk U, dans l'Etat de Rakhine, près de la frontière avec le Bangladesh.
"C'est un acte inhumain", "ignoble", a-t-il dit. Arrivé sur place jeudi matin, il avait fait état d'un bilan provisoire de 31 morts et de 68 blessés.
Contacté, un porte-parole de la junte n'a pas répondu dans l'immédiat.
"Au moins 33 personnes ont été tuées et 20 blessées, parmi lesquelles des personnels de santé, des patients et des membres de leurs familles", a indiqué jeudi sur X le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant que l'hôpital de Mrauk U "est le principal centre de soins de santé de la région".
Maung Bu Chay, un menuisier, dit avoir perdu trois de ses proches, sa femme, sa belle-fille et le père de celle-ci.
"J'ai entendu l'explosion depuis mon village", raconte cet homme de 61 ans. "J'ai passé toute la nuit sans savoir où les bombes étaient tombées".
"Quand j'ai appris qu'ils (ses proches) se trouvaient dans le bâtiment complètement détruit, j'ai compris qu’ils n’avaient pas survécu", poursuit-il. "Je ressens une forte colère et de la défiance dans mon coeur".
- Armée d'Arakan -
L'ONU a réclamé jeudi des "enquêtes", le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, soulignant sur X que "de telles attaques pourraient constituer un crime de guerre".
Selon les observateurs de la guerre civile birmane, la junte a intensifié ses frappes aériennes année après année après avoir pris le pouvoir lors d'un coup d'Etat en 2021, qui a mis fin à une décennie d'expérience démocratique.
L'armée a programmé des élections législatives à partir du 28 décembre, les présentant comme une issue possible aux conflit.
Mais les rebelles ont promis d'empêcher le scrutin dans les territoires qu'ils contrôlent et que la junte tente de reconquérir.
L'Etat de Rakhine est presque entièrement contrôlé par l'Armée d'Arakan (AA), un groupe ethnique armé actif bien avant que l'armée ne renverse le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi.
Le groupe a annoncé dans un communiqué que 33 personnes avaient été tuées et 76 blessées lors de la frappe.
L'AA est devenue l'un des groupes rebelles les plus puissants dans la guerre civile qui ravage la Birmanie, aux côtés d'autres combattants issus de minorités ethniques et de partisans pro-démocratie ayant pris les armes après le coup d'Etat de 2021.
Les rebelles, dispersés, ont d'abord eu du mal à progresser avant que trois groupes ne lancent une offensive conjointe en 2023, mettant l'armée en difficulté et la poussant à renforcer ses troupes par la conscription.
- Faim -
L’AA a joué un rôle clé dans cette "Alliance des trois frères", mais ses deux factions alliées ont accepté cette année des trêves négociées par la Chine, la laissant seule à combattre.
Alors que les élections organisées par la junte sont vivement critiquées par de nombreux pays et les Nations unies, Pékin estime qu'elles devraient contribuer à "rétablir la stabilité sociale" chez son voisin birman.
Même si l'AA s'est révélée être un adversaire redoutable pour la junte, ses ambitions restent largement limitées à son territoire natal du Rakhine, bordé au sud par la baie du Bengale et au nord par des montagnes boisées.
L'armée a imposé de son côté un blocus à l'Etat de Rakhine, contribuant à une "augmentation spectaculaire de la faim et de la malnutrition", selon le Programme alimentaire mondial.