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Les rues de la capitale de Guinée-Bissau étaient jeudi matin quasi-désertes et sous étroite surveillance militaire, ont constaté des journalistes de l'AFP, au lendemain d'un coup d'Etat militaire qui a renversé le président sortant et suspendu le processus électoral en cours, et sur lequel planent de nombreuses zones d'ombre.
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L'atmosphère dans le centre-ville de Bissau ressemblait à celle d'une journée ville morte.
Des militaires en faction quadrillent jeudi matin toute la zone autour du palais présidentiel, où des tirs nourris avaient créé la panique parmi la population à la mi-journée la veille, au déclenchement du putsch.
Ce coup d'Etat dans ce pays côtier d'Afrique de l'Ouest est survenu la veille de l'annonce prévue des résultats provisoires des élections présidentielle et législatives tenues le 23 novembre. Le camp du président sortant Umaro Sissoco Embalo et celui du candidat de l'opposition Fernando Dias de Costa revendiquaient tous deux la victoire.
Située entre le Sénégal et la Guinée (Conakry) la Guinée-Bissau déjà connu quatre coups d'Etat et une kyrielle de tentatives de putsch depuis son indépendance en 1974 et la proclamation des résultats électoraux a ainsi souvent donné lieu à des mouvements de contestation dans ce pays.
- Au ralenti -
Des militaires montent la garde devant le palais présidentiel.
Seuls quelques rares passants sont visibles dans la capitale ainsi que sur les marchés, après la levée du couvre-feu désormais en vigueur pendant la nuit.
Les écoliers, d'habitude en route à pied pour leurs établissements, n'étaient pas visibles jeudi matin.
Des patrouilles militaires ont surveillé la capitale dans la nuit de mercredi à jeudi, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Mercredi, des militaires ont annoncé avoir pris le "contrôle total du pays", arrêté le président sortant Embalo et suspendu le processus électoral en cours.
Un "Haut commandement pour la Restauration de l'ordre" a pris "la direction du pays jusqu'à nouvel ordre", a annoncé mercredi à la presse le général Denis N'Canha, chef de la maison militaire (cabinet militaire, ndlr) de la présidence, assis derrière une table et entouré de militaires armés.
"Ce qui nous a poussés à le faire (le putsch, ndlr), c'est pour garantir la sécurité au niveau national et également rétablir l'ordre", a ajouté le général N'Canha, évoquant la découverte par les "renseignements généraux" d'un "plan visant à déstabiliser le pays avec l'implication des barons nationaux de la drogue".
Pays très pauvre de 2,2 millions d'habitants, un peu plus grand que la Belgique, la Guinée-Bissau est affectée par des problèmes de corruption et est réputée être une plaque tournante du trafic de drogue entre l'Amérique du Sud et l'Europe.
Selon une source militaire, l'installation officielle d'un responsable de ce "Haut commandement militaire" et de la transition est attendue jeudi dans la matinée.
- "Préoccupation" de l'ONU -
Le président sortant, qui était donné favori à la présidentielle de dimanche, est détenu depuis mercredi par des militaires.
En outre, le principal opposant bissau-guinéen Domingos Simoes Pereira - dirigeant du puissant PAIGC, parti historique ayant mené la Guinée-Bissau à l'indépendance - qui avait été écarté de la présidentielle de dimanche, a été arrêté mercredi, selon des proches et un collaborateur.
M. Pereira a été "arrêté" et "n'est pas en sécurité", a confirmé un membre de sa famille.
Les frontières "terrestres, aériennes et maritimes" ont également été fermées, selon ces militaires.
Fin octobre, l'armée bissau-guinéenne avait annoncé avoir déjoué une "tentative de subversion de l'ordre constitutionnel", avec l'arrestation de plusieurs officiers supérieurs.
La précédente présidentielle, en 2019, avait débouché sur plusieurs mois de crise postélectorale, M. Embalo et son adversaire M. Pereira revendiquant tous deux la victoire.
Il s'agit d'un nouveau coup d'Etat en Afrique de l'Ouest qui en a déjà connu une série depuis 2020 au Mali, Burkina, Niger et en Guinée-Conakry.
Dans un communiqué, les missions d'observation de l'Union africaine et de la Cédéao, ainsi que le Forum des sages de l'Afrique de l'Ouest, ont exprimé leur "profonde préoccupation", déplorant une "tentative flagrante de perturber le processus démocratique".
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, "suit la situation avec une profonde préoccupation", a souligné son porte-parole, et a exhorté toutes les parties prenantes à "faire preuve de retenue et à respecter l'Etat de droit".