Nutzen Sie Bombay Durpun mit personalisierter Werbung, Werbetracking, Nutzungsanalyse und externen Multimedia-Inhalten. Details zu Cookies und Verarbeitungszwecken sowie zu Ihrer jederzeitigen Widerrufsmöglichkeit finden Sie unten, im Cookie-Manager sowie in unserer Datenschutzerklärung.
Use Bombay Durpun with personalised advertising, ad tracking, usage analysis and external multimedia content. Details on cookies and processing purposes as well as your revocation option at any time can be found below, in the cookie manager as well as in our privacy policy.
Utilizar Bombay Durpun con publicidad personalizada, seguimiento de anuncios, análisis de uso y contenido multimedia externo. Los detalles sobre las cookies y los propósitos de procesamiento, así como su opción de revocación en cualquier momento, se pueden encontrar a continuación, en el gestor de cookies, así como en nuestra política de privacidad.
Utilisez le Bombay Durpun avec des publicités personnalisées, un suivi publicitaire, une analyse de l'utilisation et des contenus multimédias externes. Vous trouverez des détails sur les cookies et les objectifs de traitement ainsi que sur votre possibilité de révocation à tout moment ci-dessous, dans le gestionnaire de cookies ainsi que dans notre déclaration de protection des données.
Utilizzare Bombay Durpun con pubblicità personalizzata, tracciamento degli annunci, analisi dell'utilizzo e contenuti multimediali esterni. I dettagli sui cookie e sulle finalità di elaborazione, nonché la possibilità di revocarli in qualsiasi momento, sono riportati di seguito nel Cookie Manager e nella nostra Informativa sulla privacy.
Utilizar o Bombay Durpun com publicidade personalizada, rastreio de anúncios, análise de utilização e conteúdo multimédia externo. Detalhes sobre cookies e fins de processamento, bem como a sua opção de revogação em qualquer altura, podem ser encontrados abaixo, no Gestor de Cookies, bem como na nossa Política de Privacidade.
Une foule de Marseillais, soutenus par une kyrielle de politiques, a rendu un hommage poignant à Mehdi Kessaci samedi, sa famille appelant à "prendre la mesure" de "ce monstre" du narcotrafic "qui s'est infiltré partout" et leur a enlevé un 2e fils.
Taille du texte:
Son frère Amine Kessaci, militant anti-drogue et écologiste désormais placé sous protection policière, est arrivé avec sa mère sous les applaudissements des plus de 6.200 personnes réunies. Elle avait déjà perdu Brahim, dans un narchomicide en 2020.
"Assassins, vous m'avez déjà tuée. Mais vous ne tuerez jamais mon amour", a lancé Ouassila Benhamdi, tout en blanc, avec la photo de Mehdi sur son tee-shit. "On parle de vous comme des bêtes sauvages, sans coeur" mais "vous avez pensé à vos mères? Sont-elles fières de vous?"
S'adressant au gouvernement, elle a demandé "de prendre la mesure de tout ce qui se passe" car "il faut que ça s'arrête". Brisée par l'émotion, c'est l'ex-secrétaire d'Etat et proche du couple Macron, Sabrina Agresti-Roubache, qui a repris sa feuille pour finir son texte à sa place.
"Nous avons besoin de justice sociale, d'engagement de l'État et des collectivités, de soutien aux associations qui font le boulot" face à "un monstre qui s'est infiltré partout", a-t-il poursuivi.
Le reste de cet hommage s'est déroulé dans un silence seulement interrompu par les cris des mouettes ou des "Justice pour Mehdi". Une dame avait accroché à sa doudoune un coeur qui pleure. Beaucoup portaient des tee-shirts blancs distribués par les organisateurs.
- "on a peur mais on vient" -
"La peur ne peut pas nous gagner": "nous devons leur résister et les combattre, mener une guerre face à ceux qui tuent pour de l'argent", a martelé le maire de Marseille (divers gauche) Benoît Payan, conscient que cet assassinat visait peut-être aussi à "faire peur" aux magistrats, aux policiers, aux journalistes ou aux élus.
"On a besoin d'être soudés, mobilisés", a-t-il plaidé, refusant que l'on parle de Marseille comme d'une "narcoville".
"On a peur mais on vient il le faut, c'est pour nous cette mobilisation", lance Aïcha, 20 ans, qui vit à Frais-Vallon, la cité où a grandi la famille Kessaci.
Une impressionnante foule d'élus, souvent vêtus de blanc et portant, comme l'a demandé la famille, leur écharpe tricolore avait fait le déplacement. Beaucoup ont déposé des fleurs blanches à l'endroit même où le jeune Mehdi, 20 ans, qui voulait devenir policier, a été assassiné par deux hommes à moto, toujours en fuite, le 13 novembre.
Marine Tondelier, cheffe des Ecologistes, le parti d'Amine Kessaci, le patron du parti socialiste, Olivier Faure, les députés François Ruffin (Debout!), Manuel Bompard (LFI) ou Sébastien Delogu (LFI), également candidats aux municipales marseillaises, étaient présents.
La porte-parole du gouvernement Maud Brégeon, comme d'autres, a été bloquée à Paris après l'annulation de son vol. Le député RN Franck Allisio, candidat à la mairie de Marseille, était lui parmi la foule.
Alors que souvent les narchomicides s'affichent à la Une des journaux dans une sorte d'indifférence à Marseille, cet assassinat a tétanisé la 2e ville de France tant ici la violence a franchi un nouveau cap.
Les enquêteurs envisagent la piste du crime d'avertissement, adressé à Amine qui s'est lancé dans le militantisme, après la mort d'un premier frère en 2020, tombé dans le trafic de drogue.
Signe du symbole qu'il est en train de devenir, l'ex-sénateur socialiste Jérôme Durain, un des initiateurs de la loi contre le narcotrafic, a demandé à Emmanuel Macron de décorer Amine Kessaci de la Légion d'honneur.
"Je ne cherche aucun honneur. Je cherche la justice pour mon frère Mehdi" et "ce sont les mamans des quartiers qui méritent une décoration", a répondu Amine.
- Marseille "mérite mieux" -
"Marseille c'est pas ça. C'est une ville qui mérite mieux", explique Anis Chelbi, 50 ans. "On a des enfants et c'est pour eux aussi qu'on est là", renchérit-il, réclamant "de vraies solutions à ce fléau" du narcotrafic.
D'autres rassemblements se sont tenus en France comme à Rennes où 250 personnes étaient mobilisées, contre quelques dizaines seulement à Clermont-Ferrand.
"Nous sommes ici en signe de solidarité avec Marseille, pour Mehdi Kessaci et contre le narcotrafic", glisse Maryme Biffaud, 68 ans.
"C'est important mais je m'étonne qu'il y ait si peu de monde. Il faut montrer qu'on n'a pas peur, plus on est nombreux plus on est forts".